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Histoire 4 par Southgirl

J’attendais sagement dans ma chambre, assise sur mon vieux lit. Derrière moi, sur le mur qui était à la tête du lit, une peinture. Je me souviens l’avoir peinte il y a bien longtemps. Un cœur en feu, portant le chiffre 3 en son centre. Lucas... Un léger sourire s’imposa à moi, lorsque je repensais à tout ce que nous avions traversé. Lui, l’amour de ma vie, le père de mon enfant. Notre amour était plus ou moins né ici, dans cette pièce. Ah, toutes ces nuits passées à regarder l’objectif de ma webcam, pensant que peut-être, le garçon qui faisait secrètement battre mon cœur était de l’autre côté. Il était bien réceptif à mes signaux, et il me l’a dit : « celle que je veux à mes côtés le jour où je réalise mon rêve, c’est toi. » Au fond, j’ai toujours su moi aussi, que c’était lui et personne d’autre. J’ai toujours su que je le suivrai partout, qu’importe où il irait. C’est ce que je m’apprêtais à faire. Mais pour l’heure, j’attendais… Sans y réfléchir, comme guidée par un automatisme que je ne pouvais contrôler, je me levais. Je fermais les yeux, et pris une grande inspiration. Je me sentais si bien, chez moi. Je pouvais presque sentir l’odeur des vieux vinyles qu’Ellie m’avait légués à sa mort. Parce que oui, les vieux objets ont une odeur. Et cette odeur précise me rappelait ma mère biologique, retrouvée bien trop tard, et perdue bien trop tôt. Je m’approchais en quelques pas de ce qui était autrefois ma petite salle de bains, et fis demi-tour, comme pour contempler ce lieu qui m’était presque sacré. Je regardais autour de moi, la vue brouillée par des yeux remplis de larmes. Je ne saurais dire si ces larmes étaient de vraies larmes, des larmes de tristesse, ou bien au contraire des larmes de joie. Je passai les mains sur mon visage, et m’essuyais les yeux, histoire d’y voir un peu mieux. Une larme roula le long de ma joue pour venir s’échouer sur le coin de ma bouche. Je m’essuyai pendant que ma vue revenait à la normale, focalisant sur la porte du placard. Le placard où mon amie Brooke, ma meilleure amie, avait fait la liste des garçons que l’on pouvait conquérir. Il n’y avait qu’elle pour faire ce genre de chose. Je souris légèrement en y repensant. J’entendis la porte d’entrer se fermer… J’ai toujours pensé que cette chambre était bien plus grande. Peut-être parce qu’à force de la remplir de souvenirs, on a l’impression que les murs s’écartent. Le temps nous fait oublier la réelle ampleur des choses. J’attendais, mais plus pour longtemps. Les murs étaient recouverts d’un rouge vif, cette couleur pour moi, était liée à une époque de rébellion, mon adolescence. J’entendais des pas monter dans les escaliers. Je me précipitais alors à la porte de la chambre, tombant nez à nez avec elle.
- Brooke ! Enfin !
Je la serrai dans mes bras, tandis qu’elle riait « Bah alors P. Scott, on est impatiente de me voir ? »
Son parfum. Il fait partie de ces odeurs qui nous rattachent à des émotions. Il y a des odeurs qui nous rappellent un endroit, un souvenir, une personne… Le sien, c’est tout ça à la fois. Mon enfance passée avec elle, tant de souvenirs, une vie, en somme. Elle, ma meilleure amie. Bon sang, ce parfum va me manquer. « Tu vas me manquer, Brooke… »
Elle me repoussa, tout en m’agrippant par les bras. Elle a toujours eu plus de force que moi. Je la regardai dans les yeux, sachant que ça n’allait pas être facile. Ma bouche s’était soudain asséchée. Ma langue engourdie. Ma gorge… Je n’arrivais plus à avaler ma salive. Elle finit par me lâcher les bras, la voix tremblante « Pourquoi tu me dis ça ? ». Il était temps de faire mes adieux.

Un instant. J’ouvrais les yeux. Une petite fille se tenait devant moi, toujours au même endroit. Elle devait avoir 8 ou 9 ans, était brune, cheveux longs. Elle portait une petite robe à fleurs comme on en porte l’été à cet âge là, le genre de truc qui fait craquer nos mamans. Elle avait de grands yeux marrons et humides, un grain de beauté sur la joue droite, une moue sur le visage disant « non, ne me laisse pas toute seule ». C’est ça. C’était bien elle. Brooke, mon amie de toujours, celle avec qui j’ai grandit, me demandait de rester. Mais... qu’est-ce que ça voulait dire ?! A ses côtés, la Brooke actuelle se tenait là, silencieuse, le regard dans le vide. Je les regardais, sans bouger, comme paralysée. Tiens… paralysée ?! C’est vrai ! Je ne pouvais plus bouger ! Ma tête se mit alors à tourner. Les murs autour de moi s’éloignaient dangereusement, je me sentais faiblir. J’avais froid. Ma tête tournait dans tous les sens, je ne savais plus où j’étais. J’avais chaud. Un bourdonnement se fit entendre, devenait pesant. Je me retrouvais maintenant seule, dans une chambre dépourvue de meubles, aux murs plus rouge que le sang. Tout tournait si vite. Les mains sur les oreilles, je fermais les yeux, tentant de comprendre ce qui n’allait pas. Le bruit s’arrêta d’un coup. Les murs cessèrent de tourner, et j’entendis distinctement la voix de Haley. « On avait dit pour toujours ! ». Sa phrase continua de résonner quelques instants.

Je me réveillais en sueur, paniquée, cherchant la lumière à tâtons à ma gauche. J’actionnais le bouton, et la lumière envahissait la chambre. Il était 4h28, Lucas se réveilla. Les cheveux ébouriffés, les yeux gonflés par une nuit bien trop courte, il me regarda, l’air inquiet. Et tout en m’attrapant la main, il me dit doucement :
- Qu’est-ce qu’il se passe ? Ca ne va pas ?
Les yeux fermés, j’expirais un grand coup, évacuant tout ce stress. J’ouvrais les yeux, tournais la tête vers lui, et lui souriais tant bien que mal.
- Je viens de faire un mauvais rêve… Je… Je suis juste inquiète pour demain, j’appréhende leur réaction.
On pouvait lire sur son visage qu’il se sentait vraiment concerné, et pour cause. Il allait lui aussi devoir faire ses adieux demain. Et tout en conservant cet air concerné et sérieux, en caressant ma main, il me dit : « Ne t’en fais pas, tout va bien se passer, j’en suis sûr. »

Je me penchai vers lui, lui déposa un baiser sur le front, tout en passant ma main dans ses cheveux. C’est alors que j’éteignis la lumière, et vint me blottir contre lui, avant de me rendormir.

 

 

            Neuf heures du matin, le réveil sonna. Un rayon de lumière traversait la pièce, venant se jeter contre les draps blancs de notre lit conjugal. Le réveil continuait de sonner lorsque Lucas sortit son bras de sous les draps, pour venir éteindre celui-ci. Dans le noir quasi-complet, il s’assit sur le bord du lit, un moment. Il se leva, et alla directement au dessus du berceau de Sawyer, qui était déjà réveillée, et attendait que l’on vienne s’occuper d’elle. Sur le visage de son père, je retrouvais le sourire qu’il m’avait adressé lorsque je lui avais dit « oui ». J’étais comblée. Mon mari, ma petite fille, une nouvelle vie… Soudain, ça me revint comme un boomerang en pleine figure. J’avais été paisible. Entre le moment où l’on se réveille et celui où les pensées reviennent, ce court instant, peu importe la vie que l’on mène… On est tous paisible. Un court instant. Trop court. Je me redressai alors à mon tour, et me levais, allant aux côtés de mon mari. Je l’embrassai pour lui dire bonjour, et fis de même avec Sawyer. Lucas pris la petite dans ses bras, et ensemble nous allâmes dans la cuisine, sachant que cette fois serait l’une des dernières dans cette maison. L’atmosphère était étrange ce matin là. Il y avait quelque chose de solennel. Le déplacement jusqu’à la cuisine m’avait semblé être une marche funèbre, car j’avais l’impression que nous courrions à notre perte. La maison était différente, les murs étaient différents… Jusqu’à l’air que nous respirions. Tout allait bientôt changer. Lucas se tenait là, avec Sawyer dans les bras, le regard un peu perdu, au milieu des cartons. Je ne reconnaissais plus cette maison, et les cartons à moitié faits me laissaient croire qu’une tornade était passée par là, balayant tout sur son passage, ou presque. En me réveillant ce matin là, je me sentais comme Emile Hirsch dans ce film, décidant de changer de vie, de partir vivre sa vie, seul, errant, pour le meilleur et pour le pire. Autant de pensées traversaient ma tête. Instinctivement, j’allais dans le placard, prendre des bols pour le petit déjeuner. Je sortis le jus d’orange et le lait du réfrigérateur. Lucas avait déjà déposé notre fille dans sa chaise, tandis qu’il préparait de quoi la nourrir. J’engageai la conversation tout en préparant notre petit déjeuner.
- Tu as réussi à dormir, toi ?
- Pas tellement… Je me réveillais souvent, et j’ai vu que tu n’avais presque pas dormi non plus.
En effet, je n’avais presque pas dormi de la nuit, appréhendant la réaction de Brooke, surtout. J’étais donc épuisée, et l’idée de devoir être persuasive m’était totalement hors de portée. Lucas me regardai, une drôle d’expression sur le visage, avant d’ajouter : « Je suis persuadé qu’ils le prendront bien. Le seul pour qui je sois vraiment inquiet ce matin, c’est Jamie. » Il avait raison. Comment annoncer à un petit garçon que son tonton le quitte pour aller vivre ailleurs ? C’était à mon tour de rassurer Lucas, et pour cela, il fallait trouver quelque chose de grand… J’eus un éclair. «… J’ai une idée ! »
Il se trouvait tout près de Sawyer, son biberon à la main. Il me regardait, comme s’il ne pouvait détacher son regard de mon visage, les yeux brillants. Il me dit alors en souriant « Qu’est-ce que je ferais si je ne t’avais pas ? »
Compte tenu de ce qui allait se passer dans la journée, j’aurai pu me sentir mal, mais à ce moment précis, les deux êtres qui comptaient le plus pour moi étaient là, et j’aurai pu me contenter de cela toute une vie.

 

 

             Lucas se trouvait au River Court. C’est ici qu’était née sa passion, entre amis. L’endroit était paisible. La circulation était lointaine, et ne couvrait pas les gazouillis des oiseaux. Ici, la nature reprenait ses droits. Mais il y avait cet autre bruit, qui n’était pas étranger au lieu. Ce bruit qui résonnait, rebondissait du sol jusqu’aux oreilles : Le rebond du ballon de basket. Pendant plusieurs minutes, ce son était maître des lieux, accompagné par les chaînes du panier qui s’entrechoquaient chaque fois que le ballon passait l’anneau. Le bruit des pas sur le sol, le souffle de cet homme, formaient une harmonie propre à cet endroit. Si l’on tendait un peu plus l’oreille, on pouvait alors entendre le vent caresser, effleurer l’herbe au bord du terrain. En tendant d’avantage l’oreille, et avec un peu d’imagination, on pouvait entendre les battements de cœur de cet homme qui tentait d’évacuer un mal-être. Quelque chose vint alors ébranler tout ce petit monde qui s’était créé en l’espace d’une dizaine de minutes. Un bruit de moteur grondant s’approchait rapidement de ce petit paradis, pour venir mourir au bord du terrain.

            Au même moment, j’arpentais les rues de Tree Hill, ne pouvant m’empêcher de réfléchir à ce que j’allais pouvoir lui dire. « Comment aborder le sujet alors qu’elle ne se doute de rien ? » Le bruit de mes pas résonnait, vibrait et remontait jusque dans ma colonne vertébrale. De là, les vibrations déclenchaient des frissons qui parcouraient tout mon corps. J’avais déjà ressenti cette sensation très désagréable. Quelques années plus tôt, je m’apprêtais à annoncer à ma meilleure amie que j’avais des sentiments pour son petit ami, Lucas. Sentiments qui, depuis n’ont jamais cessé de grandir. Je m’apprêtais à lui annoncer à nouveau quelque chose de difficile. Je lui retirais Lucas, mais cette fois, j’y ajoutais notre fille et moi-même. Chaque pas devenait à présent plus lourd, plus difficile. J’étais à présent à quelques mètres d’elle. Les quelques secondes qui me séparaient de la porte me parurent durer une éternité. Le souffle court, les jambes coupées, je poussais difficilement la porte du magasin. Une clochette tintât.

            Une  portière claqua. Nathan arrivait auprès de son frère, un air peu accueillant sur le visage. « Je te propose un marché, on joue tout sur une partie, un contre un. » Ils rièrent ensemble et se serrèrent dans les bras. Nathan sortit un bracelet en plastique de sa poche. « Je n’ai toujours pas compris pourquoi tu as besoin de ça, mais si c’est important… » Lucas le prit, et le mis à son tour dans sa poche. « Tu comprendras bientôt. » Un court instant passa, puis Il décida d’engager la conversation.
- Ecoute Nathan… Si je t’ai fait venir ici, c’est que j’ai quelque chose d’important à te dire.
Ne se doutant de rien, Nathan répondit qu’il l’écoutait attentivement, son sourire avait laissé place à un air des plus sérieux.
- Peyton et moi avons décidé de quitter Tree Hill.
- Quoi ?!

            Je venais de passer la porte et trouvais mon amie derrière le comptoir de sa boutique. Et tout en levant les yeux de ses papiers, elle lança : Bonjour, bienvenue à Clo… Ah ! P. Sawyer, c’est toi !
Le sourire un peu crispé, je lui rétorquais « C’est P. Scott maintenant, Brooke ! » Elle vint vers moi, me pris dans ses bras et me dis tout bas « Tu seras toujours MA P.Sawyer. »
Nous discutâmes quelques minutes de sa vie, lorsqu’elle me demanda de lui parler de moi. Je la regardai dans les yeux, sachant que ça n’allait pas être facile. Ma bouche s’était soudain asséchée. Ma langue engourdie. Ma gorge… Je n’arrivais plus à avaler ma salive. Sensation de déjà-vu…
- A vrai dire, je suis là pour te dire quelque chose d’important.
Ses yeux s’écarquillèrent, sa voix se ferma un peu, devenant tremblante « Rien de grave, au moins ?! »
- Non, ne t’en fais pas.
Le moment était venu de dire cette phrase qui avait tourné des centaines de fois dans ma tête. Celle qui m’avait torturée des jours durant, jusqu’à m’empêcher de trouver le sommeil.
- Lucas et moi avons décidé de quitter Tree Hill.

            Sur le River Court, plusieurs expressions s’étaient mélangées sur le visage de Nathan. Etonnement, inquiétude. On pouvait voir qu’une question lui brûlait les lèvres : « Pour aller où ?
- A Wilmington, c’est un peu plus au Nord.
- Mais, pourquoi quitter Tree Hill ?
Nathan semblait n’avoir besoin d’aucune explication, mais demandait plutôt par curiosité. Lucas était rassuré de la façon dont se déroulaient les choses. Je crois qu’il n’en attendait pas moins de son frère.
- Il y a trop de souvenirs ici. Nous avons besoin de  nous construire une nouvelle vie, un nouveau chez nous, un nouveau départ. Et puis, ce n’est pas si loin d’ici, on aura l’occasion de se voir souvent. Un court silence s’installa. Il reprit ses explications. Nous avons trouvé la maison de nos rêves, il ne reste plus qu’à signer. Et nous allons tout faire pour garder la maison où j’ai grandi, dans laquelle nous reviendrons pour les vacances.  Là-bas, je vais me trouver un petit boulot qui me permette de subvenir aux besoins de ma famille. Je continuerai à écrire. Ce nouveau départ me donnera surement une nouvelle inspiration. »

            Brooke était assise sur sa chaise, les bras ballants, l’air médusée. Ca y est, je l’avais dit. Elle resta quelques secondes dans cet état second, bouche bée, et finit par reprendre ses esprits et me dit : Depuis combien de temps…
- …nous y pensons ?!

Elle hocha la tête.
- A vrai dire, depuis que Sawyer est là. Il… Il y a un port à Wilmington, bien plus important que celui de Tree Hill. Beaucoup plus de bateaux y passent chaque jour, et mon père s’y arrête régulièrement. Tu sais ce que j’ai enduré quand j’étais plus jeune, sans maman, papa absent. Je ne veux pas que ma fille vive la même chose. Je veux qu’elle sache qui elle est, d’où elle vient. Qu’elle connaisse ses racines, son grand père. A ce moment précis, Brooke s’apprêtait à lancer un mot, mais je poursuivis sans lui laisser le temps de le faire. Attends, ne me coupe pas c’est déjà assez difficile… Oui, ici c’est aussi ses racines. Nous le savons bien. Et nous pensons revenir régulièrement par ici, car vous êtes notre famille, celle que l’on a choisie. Et pour rien au monde on ne vous abandonnera. Ma fille connaîtra sa tata Brooke, parole de Scott ! Crois-moi !
C’est avec un sourire sincère dissimulé sous des larmes qu’elle me prit dans ses bras.

Des deux cotés de l’histoire, tout s’était déroulé comme prévu. Tout s’était passé à merveille. Après tout, nous sommes responsables et compréhensifs. C’est ça, être adulte.


Lucas et moi nous étions rejoints pour annoncer la nouvelle à Haley tous les deux. Nous nous étions retrouvés chez elle, accompagnés de Sawyer. Tout s’était très bien passé. Malgré la tristesse qu’elle ne sut dissimuler, elle nous souhaitait tout le bonheur du monde. Puis, vint ce moment délicat, celui de l’annoncer à un enfant qui ne se doutait de rien, et qui, malgré son jeune âge, n’avait pas toujours eu la vie facile. Une chose en amenant une autre, Jamie se retrouva sur les genoux de son tonton Lucas, sur le fauteuil du salon. Moi et Haley étions assises en face, sur le canapé. Sawyer était endormie, installée juste à côté de moi, juste sous mes yeux. Lucas pris alors cet air sérieux que tous ses proches lui connaissent bien, cette moue étrange que seul lui est capable de faire. Il regarda le petit garçon, et lui dit : Jamie. Il faut qu’on ait une discussion d’hommes.
Le petit garçon prit alors l’air le plus sérieux possible, fronçant les sourcils comme il avait vu son père le faire bien des fois.  « Qu’est-ce que j’ai fait ? » Nous rîmes tous ensemble un court instant, sous les yeux de Jamie, souriant.
- Non, tu n’as rien fait mon grand ! C’est moi qui veux te parler. Moi… et Peyton, à vrai dire. Nous avons beaucoup réfléchi, tu sais. Et nous avons décidé de quitter Tree Hill.
Je crois que sur ce coup là, pour un homme qui sait manier les mots, Lucas à manqué de tact. Mais ce n’est pas évident d’annoncer une pareille nouvelle à un enfant.

            Jamie sauta des genoux de son oncle, les larmes aux yeux, aussi triste et furieux qu’un enfant puisse l’être lorsque l’on lui retire un être cher.
- Pourquoi ?... Tu t’en vas encore ? Tu reviendras pas cette fois ?!
Au même instant, Lucas se mit à genoux devant son neveu, et attrapa ses petits bras. « Non Jam’, on ne rentrera pas cette fois-ci. Sauf pour les vacances. Tu sais, là où on part, ce n’est pas si loin, tu pourras venir aussi souvent que tu le voudras quand tu seras plus grand.
- Mais moi c’est maintenant que j’ai envie de te voir !
- Je le sais ça, mon cœur… Mais tu veux que je te dise, les vacances passées avec Keith ont été mes meilleures vacances, et de loin ! Et je sais que toi et moi, on a ce même lien. Et rien ne changera ça.
Il me lança un regard complice, sachant que je serai bien évidemment d’accord, et continua : Dès qu’on sera installés, je viendrais te chercher pour les vacances, et crois moi on va bien s’amuser. Tes meilleures vacances seront les prochaines. »
Pendant ce temps, je m’étais levée, laissant Sawyer sous la garde d’Haley. Je m’étais dirigée vers la table du salon, sur laquelle nous avions posé une boite que nous avions amenée avec nous. Alors, sous les yeux de sa mère, qui n’était au courant de rien, je tendis cet objet à Jamie, tout en lui disant d’une voix aussi douce que possible : On a pensé que ça te ferais plaisir, bonhomme !

            Il s’empressa de l’ouvrir. C’était une boite en carton, ronde. Je l’avais décorée de photos de pianos, de guitares, de basket. J’y avais également collées des photos de ses parents ainsi que des paroles de chansons. A l’intérieur de la boite, sous les yeux émerveillés du garçonnet, se trouvait un trésor qui ne pouvait être considéré en tant que tel seulement par lui-même. Des coupures de journaux. Des photographies. Quelques objets. Des dessins de la vie de ses parents, que j’avais rendus le plus proche de la réalité possible. Et au fond de la boite, trônait, comme une relique, le bracelet que son papa offrit à sa maman lors de leur premier rendez-vous, symbole le plus pur et innocent de leur amour.

            Bien évidemment, Jamie savait, et avait toujours su d’où il venait, quelles étaient ses racines. Mais il ne pouvait dorénavant plus les oublier. Et c’était pour cette raison que nous quittions Tree Hill, pour Sawyer. Pour qu’elle ait cette vie que j’avais toujours rêvé d’avoir.

Ecrit par gwalic 
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choup37, 18.04.2024 à 08:49

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chrismaz66, 18.04.2024 à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

choup37, 19.04.2024 à 19:45

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